Depuis l’instauration du système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans les Universités du Togo, les étudiants sont dans l’obligation de valider leur diplôme par un stage dans une entreprise ou administration. Chaque année, plusieurs sont les étudiants qui viennent à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) acquérir des connaissances et de l’expérience en vue de leur insertion sociale. Après une première vague, un autre groupe de huit (08) étudiants sont en stage de formation. Pour s’enquérir de l’état d’avancement de leur stage, le Président de la Commission, Maître de Conférences Alilou Sam-Dja CISSE, a tenu le mardi 05 juillet 2016 une rencontre d’échange avec les bénéficiaires. La rencontre a eu lieu dans la grande salle de réunion, en présence du Secrétaire Administratif par intérim, des Directeurs et des chefs de Divisions.
Dans son mot introductif, le Président a souhaité la bienvenue à tous les stagiaires pour avoir choisi la CNDH. « Si vous avez souhaité venir à la CNDH pour faire votre stage, c’est parce que vous visez un objectif », a-t-il dit. Selon lui, c’est une marque de confiance et de reconnaissance à l’égard de l’institution.
Le Président de la CNDH a saisi l’occasion pour rappeler aux stagiaires les principes qui gouvernent la Commission, entre autres, la confidentialité, la discrétion, la neutralité et l’impartialité.
Monsieur CISSE a tenu à relever la différence qui existe entre la CNDH qui est une Institution Nationale des Droits de l’Homme (INDH) et une association. La première selon lui, tient son existence de la loi fondamentale (la Constitution) alors que la seconde est une émanation de la loi du 1er juillet 1901 en France, rendue applicable dans plusieurs colonies françaises en Afrique. L’INDH est financée principalement par l’Etat qui est tenu de mettre à sa disposition les moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Par contre, l’association tire sa survie, soit des cotisations de ses membres, soit des subventions et financements des partenaires.
Bien que la Commission et les associations aient les mêmes missions, en ce qui concerne la promotion des droits de l’homme, la protection des droits de l’homme et la prévention des cas de violation des droits de l’homme, il existe également selon le Président, une différence notable entre ces deux structures quant à leur mode opératoire. En effet, alors que l’association est beaucoup plus encline à dénoncer, une INDH joue le rôle de conseil du gouvernement sur les questions de droits de l’homme et est tenue de collaborer avec les autorités et les administrations mises en cause pour régler les différents cas de violations des droits de l’homme. La dénonciation n’intervient qu’en dernier ressort, lorsque toutes les voies de recours pour mettre fin à la violation sont épuisées.
La rencontre a été empreinte de franchise, ce qui a permis aux stagiaires d’avoir une idée claire de l’organisation et du fonctionnement de la CNDH, ses missions ainsi que son mandat.
Innocent POPOLE
Hmmm je ne savais pas que la CNDH est financée par l’état.