Gestion de la COVID-19 et respect des libertés fondamentales : les forces de l’ordre et de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme et les professionnels des médias sensibilisés sur la question

  • Bienvenue sur le site officiel de la CNDH du Togo, l’Institution de Promotion et de Protection des droits de l’Homme (“Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne” : article 3 de la DUDH), et de Prévention de la Torture ( “Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants” : article 5 de la DUDH)
  • Activités, Actualités, Promotions | 2 octobre 2020

    Gestion de la COVID-19 et respect des libertés fondamentales : les forces de l’ordre et de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme et les professionnels des médias sensibilisés sur la question

    La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a organisé les 29 et 30 septembre 2020 à l’hôtel La Concorde de Lomé, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS), un atelier de sensibilisation des agents de la force de l’ordre et de sécurité, des organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et des professionnels des médias sur la problématique de l’état d’urgence sanitaire et le respect des libertés fondamentales.

    Cette rencontre avait pour objectifs, entre autres, de rappeler les fondamentaux  de la notion d’état d’urgence sanitaire et d’échanger sur l’impact de l’état d’urgence sanitaire  sur la jouissance des droits de l’homme. Les travaux ont été présidés par le Président de la CNDH, madame Nakpa POLO, en présence, du représentant du ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République, de celui de la sécurité et de la protection civile et du Coordonnateur national de la Fondation Konrad Adenauer.

    Placé sous le thème : « Gestion de la COVID-19 et respect des libertés fondamentales », cet atelier a rassemblé une cinquantaine de participants. Pendant deux jours de travaux, ils ont passé au peigne fin plusieurs thématiques, entre autres :

    • l’Etat d’urgence et exercice des libertés individuelles et collectives ;
    • la gestion d’un état d’urgence sanitaire : la FOSAP et ses missions ;
    • la gestion de l’état d’urgence  sanitaire  liée  à la COVID-19 : contribution de la CNDH au respect des  Libertés fondamentales ;
    • le monitoring des droits de l’homme en période d’état d’urgence sanitaire ;
    • l’impact des mesures d’exception sur les droits économiques, sociaux et culturels des populations. Quelles mesures d’accompagnement pour les populations ?
    • la contribution des médias à l’exercice des libertés fondamentales en période d’état d’urgence sanitaire.

    Les échanges ont permis aux participants d’avoir une meilleure connaissance de la notion d’état d’urgence et de celle des libertés individuelles et collectives, de mesurer l’impact de l’état d’urgence sanitaire sur la jouissance des droits de l’homme et de prendre des engagements pour une meilleure jouissance des libertés publiques pendant cette période d’exception.

    En ouvrant les travaux, le Président de la CNDH, Madame Nakpa POLO a souligné que son institution a bien conscience que la pandémie de la COVID-19 par son ampleur, les angoisses justifiées qu’elle suscite et les morts qu’elle provoque, peut impliquer que soient prises des mesures exceptionnelles susceptibles de peser à la fois sur les vies individuelles et collectives ainsi que sur l’équilibre des institutions.

    Cependant, a-t-elle fait remarquer, « il est plus que nécessaire de rappeler que, si des mesures limitatives des droits et libertés peuvent être prises compte tenu de la situation exceptionnelle, c’est à la condition qu’elles respectent les principes de stricte nécessité, d’adaptation et de proportionnalité ».

    Auparavant, le représentant du ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République et celui de la sécurité et de la protection civile, ont tous les deux invité les agents des forces de l’ordre et de défense chargés de faire respecter les différentes mesures prises par le gouvernement à rechercher un équilibre entre les libertés des citoyens et l’état d’urgence sanitaire.  Selon eux, la force anti-pandémie doit agir dans l’intérêt supérieur des populations et éviter l’excès de zèle pouvant conduire à des bavures inutiles.

    Pour sa part, le Représentant Régional et Directeur du Programme pour le dialogue politique en Afrique de l’Ouest de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a salué l’opportunité pour sa Fondation d’accompagner les institutions nationales des droits de l’homme de l’Afrique de l’ouest notamment celle du Togo et souhaité plein succès au partenariat naissant entre la KAS et la CNDH du Togo.

    A l’issue des travaux, les participants ont adopté une série de recommandations allant dans le sens d’un plus grand respect des droits fondamentaux de la personne humaine en cette période d’état d’urgence sanitaire.

    Il est à rappeler que cet atelier fait suite à ceux de Kara (11 septembre 2020) et de Lomé (17 septembre 2020) qui étaient exclusivement consacrés aux agents de la force spéciale mixte anti-pandémie COVID-19 (FOSAP) sur la même problématique.

    Innocent POPOLE

    Service de presse de la CNDH

    Comments

    Les commentaires sont fermés.

    Découvrez MivaSocial - Le réseau social africain - african Social network