La journée internationale sur la tolérance est une occasion pour chaque Etat de mobiliser l’opinion publique, d’intensifier au sein des familles et des communautés l’engagement au dialogue, à la solidarité et à l’acceptation, à l’égard des autres communautés.
Au Togo, la CNDH a choisi «la tolérance et le respect des droits de l’homme comme facteurs de paix et de cohésion nationale » pour commémorer cette journée. Ce thème a mobilisé autorités politiques, religieuses, traditionnelles, directeurs régionaux et chefs de services, responsables de partis politiques, organisations de la société civile, médias, et autres, de la Préfecture de Tchaoudjo. Avec la montée de tensions dans certaines localités à l’approche de la présidentielle de 2015, et dans le souci de préserver la paix au sein des différentes communautés, il est apparu important pour la Commission de prendre son bâton de pèlerin pour agir en amont sur l’intolérance et la discrimination sous toutes leurs formes observées ça et là, et qui sont souvent sources de conflits, de violences et de violation des droits de l’homme.
A la cérémonie d’ouverture, le Préfet de Tchaoudjo s’est dit honoré par la présence de la CNDH dans sa localité et l’a encouragé à poursuivre ses actions pour un Togo paisible et prospère.
Le Président de la CNDH, pour sa part, après avoir défini la tolérance comme « le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains… », a souligné que tolérer, c’est aussi reconnaître les droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d’autrui. Selon lui, les peuples se caractérisent par leur diversité et seule la tolérance peut assurer la survie de communautés mixtes dans chaque partie d’un quelconque Etat. C’est pourquoi il a demandé au peuple TEM qui cohabite avec d’autres communautés de les accepter tel quel, malgré leurs différences et leurs divergences de vues, et surtout de promouvoir la tolérance au sein de leurs foyers et sur leurs lieux de travail.
La rencontre a donné lieu à plusieurs communications, l’une portant sur la CNDH, l’autre sur la Convention des Nations Unies sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination raciale (CERD) adoptée le 21 décembre 1965 et ratifiée par le Togo le 1er septembre 1972, et enfin la dernière sur la Déclaration de Principes sur la Tolérance, adoptée à Paris le 16 novembre 1995 par les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.
