Une cinquantaine de participants représentant toutes les couches socio-professionnelles de la ville de Sokodé ont pris part à cet atelier d’échanges qui avait pour objectif premier de préparer les esprits, en agissant sur les mentalités pour un réel changement de comportement, à l’approche du scrutin présidentiel de 2015, que l’on souhaite apaisé et paisible.
« Respect des droits de l’homme comme facteur de paix sociale », c’est le thème principal de cette rencontre, développé par Monsieur AGAMA Lawoè, Chef division Recherche et Etudes à la CNDH.
L’orateur a accentué sa communication sur la culture de la paix et la culture démocratique et des droits de l’homme. La culture de la paix, a-t-il dit, est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre individus, les groupes ou communautés et les Etats. Elle implique nécessairement la non-violence, le règlement pacifique des différends, la coexistence pacifique de tous les citoyens, sans discrimination, la tolérance à l’égard des autres, le pardon et la réconciliation.
Quant à la culture démocratique et des droits de l’homme, elle s’entend, selon le conférencier comme le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme. En démocratie comme en droits de l’homme, a-t-il dit, le citoyen n’a pas seulement des droits mais aussi des obligations, dont les principales sont le respect des lois, le respect des autres, de leurs opinions et de leurs croyances, le respect du droit à la vie et à l’intégrité physique de l’autre, l’acceptation de la diversité politique, ethnique, culturel et religieux, l’acceptation du débat contradictoire, l’acceptation du verdict des urnes, le recours aux voies légales en cas de contestations.
Monsieur AGAMA a terminé son exposé en mettant l’accent sur la contribution ou l’implication de tous dans la préservation de la paix sociale, en particulier de l’Etat, les leaders des partis politiques, les leaders d’opinion et religieux, les responsables de la Société civile et des organisations non gouvernementales, la jeunesse et surtout les hommes des médias. A quel que niveau que ce soit, il est important de promouvoir l’éducation des populations à la citoyenneté et au civisme pour des comportements responsables, gage de paix et de cohésion sociale. C’est pourquoi il a invité toutes les populations togolaises à œuvrer pour la concorde nationale en recherchant sans cesse les voies et moyens de résoudre toutes les disparités entre elles et de faire du droit à la différence un véritable leitmotiv de leurs actions communes.