Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, Maître de Conférences Alilou Sam-Dja CISSE, a reçu le vendredi 21 décembre 2018 au siège de l’institution, une délégation d’observateurs électoraux de l’Union Africaine conduite par Monsieur Matata Ponyo Mapon, ancien Premier Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette délégation est venue échanger avec le Président sur la crise sociopolitique que traverse le Togo.
L’objet de cette rencontre était d’avoir des éclaircissements sur la situation politique que traverse notre pays en ces moments d’élections législatives, et de connaître ainsi le point de vue de la Commission, ses avis et considérations sur le processus électoral.
Le Président Alilou Sam-Dja CISSE a d’abord fait l’historique de la création de la CNDH en 1987, dans un contexte sociopolitique marqué par le monopartisme au Togo, et surtout au moment où les questions de droits de l’homme n’étaient pas considérées comme étant des priorités nationales en Afrique. La CNDH, selon son Président, a connu plusieurs évolutions. Aujourd’hui, elle est une institution de la République chargée de promouvoir et de protéger les droits de l’homme dans le pays, mais aussi de prévenir la torture dans les lieux de privation de liberté.
En tant que conseil du gouvernement, elle s’implique activement depuis 2007 dans les processus électoraux.
Parlant des élections législatives du 20 décembre 2018, le Président CISSE a salué au passage tous les efforts fournis par les chefs d’Etat de la sous-région aux fins de décrisper la crise politique et amener tous les acteurs à s’entendre sur l’essentiel pour aller à ces élections. Il a déploré l’inconstance de la classe politique qui au lieu d’aller de l’avant, veut toujours regarder derrière.
Le Président de la CNDH a estimé que depuis 1990, le Togo a connu une évolution très importante vers la démocratie. Les droits de l’homme selon lui, sont une réalité mouvante, et aucun acquis ne peut être définitivement assuré dans ce domaine. Il s’est réjoui du tournant décisif que notre pays est en train de connaître à travers ces élections législatives.
Pour sa part, le chef de la délégation de la mission d’observation électorale de l’union africaine a d’abord manifesté son intérêt pour les droits de l’homme tout en remerciant le Président de la CNDH pour l’avoir reçu dans sa prestigieuse institution.
AKINDJO Djima
Service de presse de la CNDH
