Dans le cadre de sa mission de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a entamé depuis le 20 mars 2019 une tournée nationale de visite des lieux de détention. Cette tournée qui a démarré dans la région maritime et Lomé commune se poursuivra dans les autres régions du pays dans les semaines à venir.
Cette activité de visite revêt un grand intérêt tant pour la CNDH que pour les responsables et agents des unités de garde à vue et des prisons civiles.
En effet, la Commission assume ainsi sa mission de Mécanisme National de Prévention de la torture qui consiste à examiner régulièrement la situation des personnes privées de liberté se trouvant dans les lieux de détention, en vue de renforcer leur protection contre la torture et les mauvais traitements.
C’est une occasion pour les responsables et agents des lieux de détention de s’imprégner des objectifs du protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture. Ce protocole vise l’établissement d’un système de visites régulières et inopinées, effectuées par des organismes internationaux et nationaux indépendants, sur les lieux où se trouvent des personnes privées de liberté, afin de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Commission voudrait également, à travers ces visites solliciter des responsables et agents des lieux de détention, une collaboration franche et sincère afin de mener à bien la mission de prévention à elle confiée.
Après la région maritime et Lomé commune la CNDH entend poursuivre ses visites dans les autres régions du pays dans les semaines à venir. Au terme de cette tournée, la Commission pourra formuler des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin d’améliorer le traitement et la situation des personnes privées de libertés et de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Signalons que la torture et autres mauvais traitements sont interdits de façon absolue en ce sens qu’ils ne peuvent pas être justifiés dans aucune circonstance. Cette interdiction n’est pas susceptible de dérogation.
KLU Kafui
Service de presse de la CNDH