Dans le cadre de l’élection présidentielle du 22 février 2020, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) organise une campagne nationale de sensibilisation des populations. Pendant une semaine, les délégations constituées du Président de la Commission, Madame Nakpa POLO, des Commissaires et des membres du personnel vont parcourir tous les chefs-lieux de préfectures pour échanger avec différentes couches sociales du pays sur la nécessité de respecter les droits de l’homme et les libertés publiques afin de préserver la paix en cette période électorale.
Le processus électoral en vue de l’élection présidentielle du 22 février 2020 se poursuit. Tous les acteurs affutent leurs armes. La CNDH s’y est aussi engagée pour apporter sa contribution en vue de prévenir les conflits en période électorale. Cet engagement se traduit par la réalisation d’une série d’activités avant, pendant et après le scrutin. Au nombre de ces activités figure en bonne place la campagne de sensibilisation qu’elle organise du 12 au 19 janvier 2020 dans toutes les préfectures du pays sur le thème « Exercice des libertés publiques en période électorale».
Le but est de veiller à ce que le processus électoral se déroule conformément aux principes de droits de l’homme proclamés dans les différents instruments juridiques nationaux et internationaux.
Cette activité s’adresse, pour l’essentiel, aux préfets, maires, forces de l’ordre et de sécurité, leaders communautaires et religieux, organisations de la société civile, médias et représentants de partis politiques.
Il s’agit pour la Commission d’échanger avec ces acteurs sur certaines notions clés, entre autres, les libertés fondamentales en lien avec la période électorale, notamment la liberté d’expression et d’opinion, la liberté d’association, de réunion et de manifestation, le droit de vote et le droit d’être élu et de participer aux affaires publiques d’une part, et d’autres part, les dispositions spécifiques à respecter le jour du scrutin, telles que la présence des délégués des partis politiques ou des candidats indépendants dans les bureaux de vote, la liberté d’accès aux bureaux de vote, la neutralité et l’impartialité des acteurs dans les bureaux de vote, le dépouillement public des bulletins de vote, l’affichage des résultats devant les bureaux de vote, etc.
La CNDH profitera de l’occasion pour inviter les acteurs à proscrire de leurs comportements des actes à l’origine de la violence ou constitutifs de violation des droits de l’Homme au cours de l’élection présidentielle. Les acteurs seront également exhortés à privilégier les voies légales de recours disponibles en cas de contestation des résultats. La paix que nous recherchons tant est à ce prix.
Innocent POPOLE
Service de presse de la CNDH