La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé les 22 et 23 juillet 2021, avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un atelier d’échange et de plaidoyer sur la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture (CAT) et celles par elle formulées lors de ses visites des lieux de privation de liberté. Cette rencontre a rassemblé les représentants des départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre. C’est l’hôtel 30 août de Kpalimé qui a servi de cadre à cette rencontre. Les travaux ont été présidés par le Président de la Sous-commission Prévention de la torture, Monsieur Ohini Kwao Didi SANVEE, représentant Madame le Président de la CNDH.
Après la rencontre avec les organisations de défense des droits de l’homme (ODDH), c’est le tour des représentants des départements ministériels de faire l‘état des lieux de la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture (CAT) formulées suite à l’examen du 3e rapport périodique du Togo en 2019, et celles de la CNDH à l’occasion de ses visites dans les lieux de privation de liberté.
Pendant deux jours, les participants ont fait l’état des lieux des recommandations du CAT et de la CNDH déjà mises en œuvre, donné leurs avis, observations et contributions sur la mise en œuvre desdites recommandations par le gouvernement, et recensé ce qui reste à faire pour renforcer la prévention de la torture au Togo, ainsi que les stratégies efficaces à mettre en place pour accompagner le gouvernement.
En ouvrant les travaux au nom de Madame le Président de la CNDH, Monsieur Ohini Kwao D. SANVEE, Président de la Sous-commission Prévention de la torture a souligné que « la torture constitue une des violations les plus choquantes des droits fondamentaux de l’être humain. Elle anéantit la dignité de tout être humain en causant des blessures, parfois irréparables à son corps et à son âme. Les conséquences atroces de cette terrible violation des droits de l’homme s’étendent également aux familles des victimes ainsi qu’à leur environnement social. Par ces actes, les valeurs et principes sur lesquels reposent la démocratie et toute forme de coexistence humaine perdent leur signification».
C’est pour lutter contre ce phénomène que les Nations Unies ont adopté le 10 décembre 1984, la Convention contre la torture, a-t-il précisé.
Le Togo étant partie à cette importante convention depuis le 18 novembre 1987, ne peut se dérober à ses obligations internationales. Raison pour laquelle en juillet 2019, le Togo a été réexaminé par le Comité contre la torture, au titre du 3e rapport périodique.
De même, la CNDH qui fait office de Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) conformément à sa la loi organique N°2018-006 du 20 juin 2018, a effectué des visites régulières et inopinées des lieux de privation de liberté et formulé des recommandations aux autorités compétentes.
La Commission est consciente que la mise en œuvre des recommandations incombe en premier lieu à l’Etat. C’est pourquoi elle a convié les représentants des services techniques du gouvernement pour faire le point de la mise en œuvre.
Après Kpalimé, un troisième atelier aura lieu avec les membres du gouvernement sur la question. Il s’agira d’une rencontre de présentation des résultats issus des deux premiers ateliers aux premiers responsables de certains départements ministériels afin de recueillir leurs engagement et adhésion aux propositions sur la mise en œuvre effective des recommandations du CAT et de la CNDH.
Innocent POPOLE
Service de presse de la CNDH