Dans le cadre de la commémoration de la journée africaine des droits de l’homme célébrée le 21 octobre de chaque année, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé en collaboration avec l’ONG caritative Direct Aid, une rencontre d’échanges à Tsévié sur le thème : « les droits à l’eau et à l’assainissement ». Cette rencontre vise à amener les autorités locales à prendre en compte le droit à l’eau et à l’assainissement dans l’élaboration et la réalisation de leurs plans de développement. Cette rencontre qui s’est déroulée dans la salle de réunion de la préfecture du Zio, a été présidée par monsieur Yaovi SRONVIE, président de la CNDH, en présence du Préfet du Zio, monsieur Kadévi Kojo ETSE.
Ils étaient une quarantaine de participants, maires et conseillers municipaux, leaders religieux et communautaires, membres des comités villageois de développement et des comités de développement des quartiers, des organisations de la société civile et regroupements de femmes, tous de la préfecture du Zio, à prendre part à cette rencontre de sensibilisation sur le thème : « Les droits à l’eau et à l’assainissement ».
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la commémoration en différé du 41e anniversaire de la journée africaine des droits de l’homme, célébrée le 21 octobre de chaque année.
Cette année, cette journée se célèbre dans un contexte particulier de désastres humanitaires engendrés à la fois par la crise alimentaire mondiale, la pauvreté, les conflits armés et surtout le terrorisme et l’extrémisme violent. Toutes ces situations interpellent tout le continent, à un moment où les peuples d’Afrique aspirent à des changements légitimes et profonds et à une meilleure prise en compte de leurs droits fondamentaux, à l’instar du droit universel à l’eau. C’est pourquoi la CNDH a fait le choix de placer la commémoration de cette journée sous le thème : « les droits à l’eau et à l’assainissement ».
En ouvrant les travaux, le Président de la CNDH, Monsieur Yaovi SRONVIE a souligné que « Malgré les efforts et la bonne volonté affichée par le gouvernement, certaines localités du pays, telles que la Préfecture du Zio, demeurent les parents pauvres en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Dans le secteur de Tsévié et de ses environs, a-t-il souligné, les populations continuent à éprouver des difficultés d’accès à l’eau potable, ce qui explique la persistance des maladies d’origine hydrique et qui pénalise particulièrement les femmes.
A l’occasion, des communications sur « Les droits à l’eau et à l’assainissement » et « La mise en œuvre du droit à l’eau au Togo » ont été présentées par des personnes ressources.
Les développements ont permis aux participants de connaître la corrélation entre les droits à l’eau et à l’assainissement et les autres droits de l’homme, la responsabilité de l’Etat et les devoirs des bénéficiaires, le concept du droit à l’eau, la mise en œuvre du droit à l’eau à travers l’évaluation des réalisations et la formulation du jugement.
La rencontre a été un véritable rendez-vous du donner et du recevoir en ce sens que les débats qui ont suivi les exposés, ont permis à l’assistance de toucher du doigt les vraies préoccupations de la population locale. Elles se résument entre autres aux insuffisances du projet eau et assainissement au Togo, phase 2 (PEAT2), à la qualité de l’eau, à la durée de vie des forages, au gaspillage et au contrôle de l’eau.
KLU Kafui
Service de presse de la CNDH