Acquérir de bonnes pratiques de fonctionnement d’une institution nationale des droits de l’homme pour une plus grande efficacité : tel est l’objectif d’un voyage d’études effectué du 27 août au 02 septembre 2023 par une délégation de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Tchad auprès de son homologue du Togo. Cette délégation conduite par le Président de l’institution, monsieur MAHAMAT NOUR AHMED IBEDOU, s’inscrit dans le cadre du projet visant à renforcer les capacités opérationnelles de la CNDH du Tchad dans divers domaines notamment le monitoring des droits de l’homme lors des opérations d’application des lois par les forces de sécurité intérieure (FSI). La salle de réunion de la CNDH a servi de cadre aux travaux présidés par monsieur Yaovi SRONVIE, président de la CNDH du Togo.
Les institutions nationales des droits de l’homme (INDH) sont de plus en plus reconnues de nos jours comme des acteurs essentiels dans le système global de protection des droits de l’homme. Mais comment peuvent-elles accomplir de façon efficiente leur mission quand on sait que toutes les personnes qui animent ces INDH ne viennent pas toujours du même horizon et n’ont pas la même compréhension et perception des droits de l’homme ?
C’est justement pour répondre à cette inquiétude et pour permettre aux INDH de bien remplir convenablement leur mission, que les Principes de Paris concernant le statut et le fonctionnement des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l’homme adoptés par la résolution A/RES/48/134 du 20 décembre 1993 de l’Assemblée générale des Nations Unies, ont recommandé au paragraphe e), “de Coopérer avec l’Organisation des Nations Unies et toute autre institution de la famille des Nations Unies, les institutions régionales et les institutions nationales d’autres pays, compétentes dans les domaines de la protection et de la promotion des droits de l’homme”.
La délégation tchadienne est composée de MAHAMAT NOUR AHMED Ibedou, président et de BANADJI BOGUEL Pyrrhus, vice-président de la sous-commission prévention de la torture, des traitements inhumains, cruels ou dégradants. Durant cinq jours de travaux, cette délégation aura suivre des exposés sur différents modules, entre autres, la mise en œuvre du mandat de promotion des droits de l’homme, de protection des droits de l’homme, du mécanisme de prévention de la torture, les mécanismes de communication interne, les techniques de visite d’un lieu de détention, la collaboration aux plans interne et international, la procédure d’accréditation d’une INDH auprès du sous-comité d’accréditation (SCA).
Les échanges théoriques seront alternés de travaux pratiques et de visite de terrain, notamment au Centre d’accès aux droits et à la justice pour enfants de Lomé. La délégation aura également des entretiens avec les membres du gouvernement dont le portefeuille est en lien avec des thématiques de droits de l’homme.
Le choix de la CNDH du Togo se justifie par sa longue expérience en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et les résultats probants obtenus depuis l’opérationnalisation de son mécanisme national de prévention de la torture (MNP) en 2019 ; c’est ce qu’a laissé entendre le chef de la délégation à l’ouverture des travaux.
Les deux présidents d’institutions se sont surtout félicités de l’excellente qualité des relations qui unissent les deux pays.
Rappelons que la CNDH du Togo est créée en 1987, et celle du Tchad en 1994. Cette visite intervient après celle des membres de la CNDH du Bénin, du Burundi et du Niger.
Service de presse de la CNDH