Espace civique au Togo : acteurs étatiques et non étatiques en journée de réflexion sous l’égide de la CNDH

  • Bienvenue sur le site officiel de la CNDH du Togo, l’Institution de Promotion et de Protection des droits de l’Homme (“Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne” : article 3 de la DUDH), et de Prévention de la Torture ( “Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants” : article 5 de la DUDH)
  • Activités, Actualités, Promotions | 21 février 2024

    Espace civique au Togo : acteurs étatiques et non étatiques en journée de réflexion sous l’égide de la CNDH

    Contribuer à une amélioration des conditions de jouissance des libertés de réunion, d’association et de manifestation pacifique au Togo : tel est l’objectif d’une journée de réflexion tenue le 16 février 2024 à l’hôtel Sarakawa. Organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en collaboration avec le ministère en charge de l’administration territoriale et avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, cette journée vise à échanger sur les enjeux et défis liés à l’exercice de ces libertés en vue de faire des propositions pour l’amélioration des conditions d’exercice pour la pacification du processus électoral. Les travaux ont été présidés par le président de la CNDH, monsieur Yaovi SRONVIE.

    Plus de 75 participants issus du Système des Nations-Unies, de la Cour constitutionnelle, des Ministères en charge de l’Administration territoriale, de la justice et des droits de l’homme, des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé, de la faitière des communes du Togo, des Mairies, des partis politiques, des organisations de la société civile, ont pris part à cette rencontre dont le but est de trouver des approches de solution face aux préoccupations de nombre d’acteurs par rapport à la tenue des réunions et manifestations pacifiques publiques.

    Ce droit fondamental après avoir pâti de la crise sanitaire, continue par moment de pâtir de la crise sécuritaire. Si pour le gouvernement le but visé est d’offrir un meilleur encadrement afin d’assurer la sécurité aussi bien des riverains que des manifestants eux-mêmes surtout avec la montée de l’extrémisme violent et le terrorisme, pour nombre d’acteurs politiques et de la société civile par contre, il s’agit bien de restrictions aux libertés fondamentales consacrées par la Constitution du 14 octobre 1992.

    C’est dans ce contexte que la CNDH, dans son rôle de sentinelle des droits de l’homme, a organisé cette journée de réflexion sur “La liberté de réunion, d’association et de manifestation pacifique publique au Togo“, pour apporter sa contribution à une meilleure jouissance des libertés fondamentales.

    Dans son allocution de circonstance, le président de la Commission, Monsieur Yaovi SRONVIE, tout en prônant la vigilance face à la montée inquiétante de l’extrémisme violent et du terrorisme, a déclaré que pour la bonne santé des sociétés démocratiques, il est crucial de protéger ces libertés car, un espace civique ouvert et pluraliste qui garantit la liberté d’expression et d’opinion ainsi que la liberté de réunion et d’association est un gage de développement et de paix durables.

    Selon le président de la CNDH, « Les acteurs politiques et les organisations de la société civile doivent reconnaitre que les données ont changé et s’adapter au nouveau contexte. C’est pourquoi, la recherche et le maintien d’un équilibre entre la liberté de nos concitoyens et notre sécurité à tous doit être au cœur du droit et de la doctrine qui encadrent la jouissance des libertés publiques ».

    Pour le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, représenté par son directeur de cabinet, monsieur Robert BAKAI, le Gouvernement est convaincu que la promotion et la protection de la jouissance effective des droits de l’homme relèvent d’une dynamique constante qui implique la recherche de solutions idoines, dans une approche consensuelle qui tient compte des défis et des réalités multiples et diversifiées auxquels le pays fait face. C’est pourquoi les plus hautes autorités ne ménagent aucun effort pour préserver la sécurité des personnes et des biens, surtout au moment où le pays se prépare à des élections législatives et régionales, le 13 avril 2024. Pour monsieur BAKAI, les périodes d’élections sont souvent connues comme étant des périodes de tension. Aussi a-t-il exhorté tout un chacun, surtout les responsables des partis politiques et leurs militants, les préfets et les maires, au respect scrupuleux des textes en l’occurrence le code électoral, pour un processus électoral apaisé.

    Il a terminé son propos en affirmant que les recommandations qui seront issues des échanges retiendront l’attention du gouvernement.

    Service de presse de la CNDH

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