
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a, le 09 mai 2025 à son siège, organisé une rencontre d’échanges avec les magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ), surveillants de l’administration pénitentiaire (SAP) et les greffiers sur les stratégies de réduction de la détention préventive. Cette rencontre d’échanges qui se situe dans le cadre de la commémoration de la journée africaine de la détention provisoire chaque 25 avril, a regroupé une trentaine de participants.
Elle fait suite au constat du Mécanisme national de prévention de la torture (MNP), selon lequel le taux de détention préventive au Togo avoisine les 70%. Cette situation a pour conséquences la surpopulation carcérale et la dégradation des conditions de détention dans les prisons.
Il apparait donc urgent d’attirer l’attention des institutions judiciaires et des mécanismes de contrôle sur les risques liés à l’usage excessif de la détention préventive et de promouvoir des réformes orientées vers une justice plus respectueuse des droits humains.
La rencontre a été ouverte par le Président de la CNDH, Me SANVEE Ohini Kwao. Dans son mot de circonstance, le Président a rappelé que la journée Africaine de la détention provisoire fait suite à l’adoption par la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples lors de sa 55e session ordinaire en avril 2014.
Cette journée est un appel à toutes les institutions nationales des droits de l’homme à œuvrer avec les responsables des services de justice de leurs pays respectifs à la réduction de l’usage excessif de la détention provisoire.
Me SANVEE a, au terme de son intervention, lancé un appel à tous les participants à faire preuve d’engagement afin que la rencontre débouche sur des propositions concrètes qui pourront contribuer effectivement à la réduction de l’usage excessif de la détention préventive.
Les échanges ont débuté par une communication sur le thème « lien entre détention provisoire et surpopulation carcérale » présentée par Madame ATITSO Afi, Commissaire au MNP. Cette communication structurée en trois (03) points a d’abord présenté le MNP, ensuite exposé les effectifs carcéraux dans les 14 prisons civiles du pays et au centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants (CADJE) et enfin, établi le lien entre la détention préventive et la surpopulation carcérale.
A la suite de la communication, les participants ont proposé des stratégies de réduction de la détention provisoire dont le taux au niveau national est de 69.5% à la date du 07 mai 2025.
Il faut signaler que cette rencontre se poursuivra à Vogan avec les acteurs de la chaine pénale de la localité.
SERVICE DE PRESSE DE LA CNDH