
La salle de conférence de la maison des jeunes de Vogan a abrité le 23 mai 2025, les travaux de la rencontre d’échanges avec les magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ), surveillants de l’administration pénitentiaire (SAP) et les greffiers sur les stratégies de réduction de la détention préventive.
Organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), cette rencontre d’échanges se situe dans le cadre de la commémoration chaque 25 avril, de la journée africaine de la détention provisoire.
Une vingtaine de participants, acteurs de la chaîne pénale ont pris part à la rencontre.
Elle fait suite au constat du Mécanisme national de prévention de la torture (MNP), selon lequel le taux de détention préventive au Togo avoisine les 70%. Cette situation a pour conséquences la surpopulation carcérale et la dégradation des conditions de détention dans les prisons.
Il apparait donc urgent d’attirer l’attention des institutions judiciaires et des mécanismes de contrôle sur les risques liés à l’usage excessif de la détention préventive et de promouvoir des réformes orientées vers une justice plus respectueuse des droits humains.
La rencontre a été ouverte par Madame ATITSO Afi, membre du MNP, représentant le Président de la CNDH, Me SANVEE Ohini Kwao. Dans son mot de d’ouverture, Madame ATITSO a rappelé que la journée Africaine de la détention provisoire fait suite à l’adoption par la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples lors de sa 55e session ordinaire en avril 2014.
Elle a précisé que cette journée est un appel à toutes les institutions nationales des droits de l’homme à œuvrer avec les responsables des services de justice de leurs pays respectifs à la réduction de l’usage excessif de la détention provisoire.
Madame ATISTO a, au terme de son intervention, lancé un appel à tous les participants à faire preuve d’engagement afin que la rencontre débouche sur des propositions concrètes qui pourront contribuer effectivement à la réduction de l’usage excessif de la détention préventive.
Ce mot d’ouverture a été précédé par une allocution de bienvenue du maire de la commune de Vogan 1, monsieur AFANDE Atissovi. Le maire a remercié la CNDH pour avoir choisi la ville de Vogan pour abriter cette rencontre d’échanges. Il a émis le vœu de voir les prisons du Togo en général et la prison civile de Vogan en particulier d’être plus humaines et plus respectueuses des droits de l’homme.
Les échanges ont débuté par une communication sur le thème « lien entre détention provisoire et surpopulation carcérale » présentée par Madame ATITSO Afi, Commissaire au MNP. Cette communication structurée en trois (03) points a d’abord présenté le MNP, ensuite exposé les effectifs carcéraux dans les 14 prisons civiles du pays et au centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants (CADJE) et enfin, établit le lien entre la détention préventive et la surpopulation carcérale.
A la suite de la communication, les participants ont proposé des stratégies de réduction de la détention provisoire dont le taux au niveau national est de 69.5% à la date du 07 mai 2025.
Plusieurs stratégies allant dans le sens de la réduction de la détention préventive et de la lutte contre la criminalité au sein de la jeunesse ont été proposées.
Il faut préciser que cette rencontre fait suite à celle organisée le 09 mai 2025, au siège de la CNDH à Lomé avec les acteurs de la chaîne pénale de la localité.
SERVICE DE PRESSE DE LA CNDH