Dans le cadre de son engagement pour la bonne gouvernance et la protection des droits humains, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé le mardi 27 mai 2025 à son siège, un atelier de renforcement de capacités de ses membres et de son personnel. Placée sous le thème « Lutte contre la corruption au Togo », cette formation s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre les institutions de la République et vise à doter les membres et le personnel de la CNDH des outils nécessaires pour mieux comprendre, prévenir et combattre la corruption qui ronge nos sociétés, affaiblit nos institutions, ralentit notre développement et compromet la jouissance des droits fondamentaux de nos concitoyens.
Elle a été présidée par le Président de la CNDH, Maître Kwao Ohini SANVEE en présence du Président de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), le juge ABA Kimelabalou.
La corruption représente aujourd’hui l’un des plus grands défis au développement durable, à la stabilité des Etats et, de manière plus spécifique, à la pleine réalisation des droits humains. Le Togo, notre pays, n’est malheureusement pas épargné par cette réalité mondiale. Face à un tel constat, la CNDH, apporte sa contribution pour lutter contre ce fléau en renforçant la compréhension de ses membres et de son personnel sur le phénomène de la corruption et en posant ainsi les bases d’un engagement concret vers la mise en place d’une cellule anticorruption.
Pour le président de la CNDH, le lien entre la corruption et les droits de l’homme est assez clair. Le non-respect des procédures légales peut induire à la perte de revenu, ce qui ne facilite pas la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels des citoyens. Ainsi, l’institution nationale des droits de l’homme a le devoir de travailler d’abord sur la question, de former ses membres pour mieux comprendre le phénomène en vue d’apporter sa contribution à la lutte contre la corruption au Togo ».
Le Président de la HAPLUCIA, en saluant l’initiative de la CNDH a également martelé le lien entre la corruption et la jouissance des droits humains. Il a estimé que ce fléau est un combat de la génération actuelle et qu’il devrait être mené avec solidarité pour l’enrayer tant au niveau national qu’international.
Au cours de la rencontre, plusieurs communications ont été présentées par des représentants de la HAPLUCIA. Elles ont permis aux participants de mieux cerner les causes, les manifestations, les conséquences et aussi d’appréhender les mécanismes juridiques de répression existants, et d’évaluer l’impact direct de la corruption sur les droits humains au Togo. Les échanges ont mis en évidence l’importance d’une synergie d’action entre les institutions pour prévenir, dénoncer et sanctionner les actes de corruption.
A travers cette activité, la CNDH réaffirme son rôle actif dans la consolidation de l’Etat de droit au Togo, dans un contexte où la corruption continue de menacer le développement, la justice et la paix sociale.
Service de presse de la CNDH
