Les locaux de la direction générale de la gendarmerie nationale ont abrité le 31 octobre 2025, les travaux de la séance de renforcement de capacités des élèves stagiaires de la gendarmerie nationale, sur des thématiques en lien avec la prévention de la torture.
Cette activité, financé par le Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme à travers le fonds du protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT) 2024, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Convention contre la torture ratifiée par le Togo le 18 novembre 1987, notamment en son article 10 qui recommande à chaque Etat l’enseignement et l’information concernant l’interdiction de la torture au personnel civil ou militaire et de certaines recommandations formulées par le MNP à l’issue de ses visites des lieux de privation de liberté.
Au total quatre-vingt-dix (93) élèves de l’école de gendarmerie ont été édifiés sur les droits de l’homme en général et la prévention de la torture en particulier.
De façon spécifique, les participants ont été entretenus sur trois (03) modules à savoir : la tenue des registres de garde à vue présenté par monsieur KODJO Gnambi garba, 2eme vice-président de la CNDH et président du MNP, les instruments et mécanismes de prévention de la torture assurée par madame ATITSO Afi, commissaire au MNP et les garanties fondamentales à l’enquête préliminaire exposées par monsieur DJANDJO Dapé Ismaïl, chef division monitoring des lieux de privation de liberté.
La communication sur la tenue des registres de garde à vue a insisté sur l’importance du registre pour les lieux de privation de liberté, la nécessité de le tenir à jour quotidiennement et comment le remplir efficacement. Un exercice pratique sur le bon remplissage du registre et l’intérêt des rubriques qui y figurent a marqué la séance.
La deuxième communication sur les instruments et mécanismes de prévention de la torture, a présenté les textes et mécanismes en matière de prévention de la torture sur le plan international, régional et national. Elle a concerné la définition de la torture, ses éléments constitutifs et son imprescriptibilité.
Les élèves stagiaires ont été invités à appliquer strictement les textes relatifs aux droits de l’homme auxquels le Togo est partie et à collaborer avec le Mécanisme national de prévention de la torture notamment pendant les visites des lieux de privation de liberté.
La Communication sur les garanties fondamentales à l’enquête préliminaire a tourné autour de trois (03) points principaux à savoir la définition des termes, les garanties à l’interpellation et en garde à vue.
Les débats au cours de cette séance ont permis de dégager un consensus sur la nécessité de respecter les droits des personnes détenues et de collaborer avec le MNP.
Il faut rappeler que cette séance se poursuivra dans les prochains jours par la formation des élèves des écoles de police.
Service de Presse/CNDH
