Les membres et personnel de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ont renforcé leur capacité en matière de monitoring des lieux de détention le vendredi 15 mars 2019. Cette formation qui s’est déroulée au siège de l’institution se situe dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues du second cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Togo. Elle vise à mettre à niveau les connaissances acquises à travers diverses formations dans le processus d’arrimage du Mécanisme National de la Prévention (MNP) à la CNDH.
Conformément au plan national de mise en œuvre des recommandations de l’EPU, la Commission se propose d’entreprendre une tournée nationale de visite des lieux de détention, couplée de séance de sensibilisation à l’intention des responsables et agents des unités de garde à vue et des prisons civiles, aux objectifs du protocole facultatif à la Convention contre la torture et sur leur contribution à la réussite de la mission du MNP confiée à la CNDH.
L’activité qui démarre à partir du 20 mars 2019 par la région maritime et Lomé commune, va se poursuivre dans les autres régions du pays et permettra à terme, à la Commission de disposer de la cartographie des lieux de détention en prélude à sa nouvelle mission.
En prélude au déploiement des équipes sur le terrain, il était normal de faire une mise à niveau des connaissances acquises en matière de MNP. Pour le Président de la Commission, Maître de Conférences Alilou Sam-Dja CISSE, « Cette formation est la réponse à la demande des collègues eu égard à ce qui s’est passé lors des observations d’élection législative du 20 décembre 2019. Dans le cadre du MNP, nous avons voulu que les collègues soient informés sur le MNP, ce que sera l’activité sur le terrain et le comportement à adopter » a-t-il déclaré. Aussi a-t-il a invité les uns et les autres à poser beaucoup de questions afin d’en tirer meilleure partie.
Outre la présentation du Guide de visite des lieux de détention, les échanges ont portés sur « La Commission Nationale des Droits de l’Homme comme Mécanisme National de Prévention de la torture : défis et perspectives».
Cette thématique a été développée par Monsieur François AYIM, Membre de la Commission. Il a fait ressortir l’existant et ce qui doit être fait pour que la mission du MNP soit remplie avec efficacité et dextérité. Selon Monsieur AYIM, pour mettre en œuvre le mandat de MNP de façon professionnelle et créative il faut, entre autres, disposer de ressources humaines, financières et logistiques adéquates, sensibiliser les autorités politiques et publiques et vulgariser les objectifs du protocole, affirmer l’indépendance du MNP.
KLU A. Kafui
Service de presse de la CNDH