Le 21 octobre a été déclarée journée africaine des droits de l’homme en souvenir de la date d’entrée en vigueur de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples en 1986. Cette année, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine (UA) et d’autres partenaires, a organisé un événement de haut niveau pour commémorer cette journée qui marque également le 40e anniversaire de l’adoption de la Charte, le 27 juin 1981
Les membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo au premier rang desquels le Président par intérim, Monsieur Yaovi SRONVIE, ont pris part à cette rencontre qui s’est déroulée en mode virtuelle en raison de la pandémie à coronavirus.
« Les droits de l’homme en Afrique, 40 ans après l’adoption de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », c’est le thème de cette rencontre de haut niveau qui a vu la participation de plusieurs Etats parties, des organes et institutions de l’Union Africaine, des regroupements économiques sous-régionaux, des organisations internationales et intergouvernementales, des institutions nationales des droits de l’homme, des organisations de la société civile et des médias.
Cette journée a été une occasion spéciale de mesurer le chemin parcouru dans la mise en œuvre de la Charte africaine et de réfléchir à l’état actuel des droits de l’homme en Afrique. La rencontre a permis aux différents intervenants, de réaffirmer l’engagement de leurs institutions à œuvrer en synergie pour une avancée des droits de l’homme en Afrique.
Du Président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Honorable Commissaire Solomon Ayele Derso, au Président du Comité africain d’experts des droits et du bien-être de l’enfant, Honorable Joseph NDAYISENGA, en passant par le Président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, Honorable Juge Imani Daud Aboud , tous ont reconnu que la Charte étant au cœur du système de protection des droits de l’homme en Afrique, toutes les institutions et tous les organes de la Commission devraient travailler à l’unisson afin de valoriser les droits de l’homme en Afrique.
Cette commémoration intervient cette année dans un contexte difficile marqué par la crise sanitaire due à la Covid-19, avec comme effets négatifs, les violations des droits de l’homme, la pauvreté, le chômage, sans oublier le terrorisme. Aussi, dans un message, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Monsieur Moussa Faki MAHAMAT, a invité les Etats africains à un réengagement envers les principes des droits de l’homme pour une paix véritable en Afrique.
Dans un exposé liminaire, le secrétaire d’Etat chargé de la promotion des droits de l’homme du Sénégal, Monsieur SOW Mamadou Saliou a, au nom du Président de la République, S.E.M. MAKI SALL, salué le rôle précurseur joué par son compatriote, Monsieur Keba M’Baye dans l’élaboration de la Charte africaine et vanté les mérites de son pays en matière de pratique démocratique et de bonne gouvernance. « 40 ans après l’adoption de la Charte, nous devons réfléchir sur les résultats et les défis…le combat reste toujours d’actualité, et il faut garder le cap», a-t-il déclaré.
Les discussions ont permis de revenir sur certains aspects qui mettent à mal les droits de l’homme en Afrique, notamment le terrorisme et l’extrémisme violent, la corruption, la pandémie de la COVID-19 et ses effets pervers sur les droits économiques, sociaux et culturels sans oublier les restrictions des libertés individuelles et collectives.
Innocent POPOLE
Service de presse de la CNDH