L’auditorium de l’Université de Lomé, a servi de cadre les 22, 23 et 24 mars 2023 à une séance de simulation d’une session de l’Examen périodique universel (EPU) au profit des étudiantes et étudiants des universités publique et privées de Lomé. Co-organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), la rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités des parties prenantes nationales à s’engager dans le suivi et la mise en œuvre des recommandations du troisième cycle de l’EPU du Togo », qui a bénéficié de l’appui technique et financier de l’ONG internationale Universal Periodic Review (UPR Info). Les travaux ont été ouverts par madame Afi ATITSO, vice-présidente de la CNDH, présidente de la sous-commission promotion et protection des droits de l’homme.
Le but de cet exercice est de faire découvrir aux étudiants des universités du Togo ce qu’est l’Examen périodique universel (EPU) et les amener à s’engager en faveur de ce mécanisme. En effet, l’EPU est un processus non contraignant mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme et qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. L’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays.
Ainsi, après trois (03) jours de formation en ligne, ces étudiants, futurs cadres du Togo, organisés en seize (16) équipes de trois (03) personnes, se sont mis dans la peau des Etats examinateurs, des Etats examinés, des institutions nationales des droits de l’homme et des organisations de la société civile (OSC), pour passer en revue la situation des droits de l’homme dans certains Etats choisis au hasard pour la circonstance. Pendant trois (03) jours, ces équipes ont animé les différentes étapes de l’EPU à savoir la pré-session, la présentation du rapport national (session), et l’adoption des recommandations.
L’activité s’est déroulée sous forme de compétition sous le regard d’un jury de trois personnes qui a évalué les prestations des différentes équipes et proclamé les résultats par ordre de mérite et pour chaque catégorie ainsi qu’il suit :
Le prix du meilleur État examiné est décerné à l’Etat du Mali, incarné par une équipe d’étudiants de l’Ecole supérieur d’audit et de management (ESAM).
Le prix du meilleur Etat examinateur est remporté par l’Etat du NIGER, représenté par une équipe de l’Université de Lomé.
Le prix de la meilleure délégation d’ONG internationale est allé à l’Institut Fédéral pour la Promotion et la Protection des Droits Humains (IFDH), représentée par une seconde équipe de l’ESAM.
Le prix de la meilleure délégation d’ONG locale est revenu au Consortium Actions Droits Humains (CADH), rôle joué par une deuxième équipe de l’Université de Lomé ;
Le prix de la meilleure délégation d’INDH est gagné par l’Institut Fédéral pour la Promotion et la Protection des Droits Humains (IFDH), rôle assuré par une troisième équipe de l’ESAM.
Les autres concurrents se sont contentés d’un prix de consolation constitué de bons d’achat de livres sur les droits de l’homme, dans une librairie de la place.
Tous les participants ont eu droit à une attestation de participation. Par ailleurs, la CNDH, le CACIT et leurs partenaires sont disposés à offrir des stages d’imprégnation à tous les participants qui le souhaitent.
En ouvrant les travaux de cette session de simulation en présence du représentant du ministre chargé des droits de l’homme et du président du conseil d’administration du CACIT, la vice-présidente de la CNDH, Madame Afi ATITSO a rappelé que l’EPU a commencé depuis 2008, mais beaucoup l’ignorent. Selon elle, l’amélioration de la situation des droits de l’Homme à travers le processus de l’EPU bien que reposant sur un esprit de coopération entre Etats, n’est pas seulement l’œuvre des gouvernements, mais implique également la participation d’autres acteurs tels que la jeunesse, d’où la nécessité d’accroitre leurs capacités à s’engager dans ce mécanisme. Elle a saisi l’occasion pour remercier l’ONG internationale Universal Periodic Revue (UPR-Info) pour son appui technique et financier.
Rappelons que le Togo s’est déjà livré à l’exercice de l’EPU à trois (3) reprises. Son dernier passage au titre du 3e cycle remonte au 24 janvier 2022.
KLU Kafui
Service de presse de la CNDH