La Commission nationale des droits de l’homme a organisé le 19 juin 2023 une rencontre d’échange à l’intention des apprenants des sections 2 et 4 du Syndicat national des couturiers et tailleurs du Togo (SYNCTATO) sur le thème “L’enfant dans l’environnement numérique : halte au danger”. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain dont le thème de l’année est “Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique”. Le Centre communautaire de Tokoin a servi de cadre à cette activité dont l’objectif est de contribuer à la protection des apprenants à l’ère du numérique. Les travaux ont été présidés par madame ATITSO Afi, vice-présidente de la Commission et présidente de la sous-commission promotion et protection des droits de l’homme. La CNDH a bénéficié de l’appui technique de l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy).
Ils sont plus de cent soixante (160) apprenants (apprenties couturières des sections 2 et 4 du SYNCTATO) à être sensibilisées sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication afin de leur permettre de pouvoir en tirer meilleur profit. Cette activité qui entre dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année, vise à mettre un focus sur l’environnement numérique qui prend de nos jours une place de plus en plus importante dans la plupart des aspects de la vie des enfants. En effet, le numérique offre de nouvelles possibilités pour la réalisation des droits de l’enfant, mais comporte aussi des risques de violations de ces droits. D’où le thème “L’enfant dans l’environnement numérique : halte au danger” retenu par la CNDH pour cette activité de sensibilisation.
Au nombre des risques encourus par les enfants dans le cadre de l’utilisation du numérique, figurent entre autres, selon madame la vice-présidente, le cyber-harcèlement et la pornographie enfantine. Les enfants, en échangeant avec leurs pairs sur les réseaux sociaux, exposent souvent leur vie privée, celle de leurs familles et de leurs amis. Ils entretiennent parfois des relations avec des adultes qui agissent seuls ou qui font partie de réseaux criminels avec pour objectif de les impliquer dans des activités indignes, notamment la sollicitation d’enfants en ligne à des fins sexuelles (« grooming »), la cybercriminalité et la pornographie enfantine, a-t-elle expliqué.
Les communications ont permis d’attirer l’attentions des apprenants sur les avantages et l’utilité du numérique, les données à protéger en ligne, les dangers encourus, le rôle des parents et des éducateurs dans la protection des enfants.
Les impacts du Wifi et les applications telles que Tik Tok, Facebook, WhatsApp, Snapchat sur la vie des enfants n’ont pas été occultés.
Rappelons que la commémoration de la journée de l’enfant africain est une occasion pour se souvenir des enfants de Soweto massacrés en 1976 par le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, lorsqu’ils protestaient contre la mauvaise qualité de leur éducation et exigeaient que l’enseignement leur soit dispensé dans leur langue. Cette journée est donc une occasion de sensibiliser sur la nécessité constante d’améliorer l’éducation des enfants en Afrique.
KLU Kafui
Service de presse de la CNDH