La session régionale de formation en droits de l’homme de la Chaire UNESCO des Droits de la Personne Humaine et de la Démocratie d’Abomey Calavi s’est tenue, une fois encore, du 24 au 28 juillet 2017 à Cotonou en République du Benin, dans les locaux de CODIAM. La session a été organisée avec l’appui financier de la Fondation Konrad Adenauer et l’Institut Danois des Droits de l’Homme.
Placée sous le thème « Défis sécuritaire et droits et libertés fondamentaux à l’ère du Net », cette formation a eu pour objectif de permettre à plus d’une vingtaine participants venus du Benin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Togo d’intégrer la protection des droits et libertés fondamentaux dans leur pratique quotidienne au regard des récents développements liés à l’Internet et qui menacent la sécurité individuelle et collective.
Comme centres d’intérêt, il avait les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux de garantie de la sécurité individuelle et collective à identifier ; les défis sécuritaires auxquels les Etats africains sont aujourd’hui confrontés à décrire ; les menaces découlant du développement de l’internet à identifier ; les contre-mesures sécuritaires développés par les Etats et leurs impacts sur les droits et libertés fondamentaux à identifier.
Une conférence inaugurale a été le prodrome des activités de cette rencontre, marquée essentiellement par des communications et la visite de la Chaire UNESCO.
L’interrogation « Défis sécuritaire et droits et libertés fondamentaux à l’ère du net : où en sommes-nous aujourd’hui ? » a été le thème qui a lancé la formation. Il a été abordé sous deux angles : les textes fondamentaux de protection des droits de l’homme et l’influence de l’internet sur la jouissance de ces droits.
En abordant les textes fondamentaux, la communication s’est attardée sur l’historique des droits de l’homme, à travers des fondements religieux et philosophiques depuis l’antiquité en passant par le début de l’ère chrétienne, la déclaration d’indépendance des Etats-Unis de 1776, la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 jusqu’à la proclamation des droits et libertés énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, les deux pactes de 1966 ainsi que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
L’utilisation de l’internet aujourd’hui, est un droit fondamental. Il est passé d’un simple réseau reliant quelques ordinateurs au niveau d’un pays à un réseau interplanétaire qui touche tous les aspects de la vie quotidienne. L’usage et le développement du net présentent non seulement des avantages, mais aussi des inconvénients. En effet, avec l’évolution exponentielle du parc internet le nombre d’incidents ciblant les intérêts des entreprises, des gouvernements et des consommateurs ne cesse d’augmenter.
Les communications qui ont suivi cette conférence ont porté sur plusieurs thématiques notamment « menaces sécuritaires par le net en Afrique de l’Ouest : état des lieux », « droits et libertés fondamentaux de la personne à l’épreuve de l’internet », « réseaux sociaux et protection de l’espace civique », etc.
Une autre activité dans le cadre de cette session a concerné la visite de la Chaire UNESCO en vue de permettre aux participants de faire sa connaissance.
L’essentiel à retenir à travers cette formation, est que l’internet est à la fois utile, agréable et dangereux. Face aux dangers sécuritaires, il est important que chaque acteur (pays, citoyens, organisation) s’engage pour garantir et respecter la dignité humaine.
KLU A. Kafui
Chef division communication