COVID-19 et les DESC : différents acteurs des communautés à la base sensibilisés par la CNDH du Togo sur les droits économiques, sociaux et culturels et la consolidation de la paix

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  • Activités, Actualités, Promotions | 27 octobre 2020

    COVID-19 et les DESC : différents acteurs des communautés à la base sensibilisés par la CNDH du Togo sur les droits économiques, sociaux et culturels et la consolidation de la paix

    Deux rencontres régionales tenues respectivement à Dapaong, le 21 octobre et à Kpalimé, le 23 octobre 2020 ont permis de sensibiliser les jeunes des Comités villageois de développement et des Comités de développement des quartiers, des organisations de défense des droits de l’homme et des Comités locaux de paix sur l’importance des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) dans la préservation de la paix en cette période de pandémie à la COVID-19. Organisées par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ces rencontres ont porté sur le thème : « La jouissance des droits économiques sociaux et culturels, facteur de consolidation de la paix en période de COVID-19 ». Elles ont été présidées par les Commissaires de la CNDH, respectivement Monsieur SOHEY Dosseh (à Dapaong) et Madame ATITSO Afi (à Kpalimé), en présence des Secrétaires généraux des préfectures de Tône et de Kloto.

    Contribuer à la consolidation de la paix dans les communautés en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, tel est l’objectif de ces rencontres de sensibilisation qui ont vu la participation de plus d’une centaine de jeunes des Comités villageois de développement et des Comités de développement des quartiers, des organisations de défense des droits de l’homme et des Comités locaux de paix.

    Ces rencontres s’inscrivent dans la suite des activités marquant la commémoration de la journée internationale de la paix  qui a lieu le 21 septembre de chaque année.

    Le thème choisi par la CNDH rejoint ainsi celui retenu par les Nations Unies cette année pour la commémoration de cette journée, intitulé : « façonner la paix ensemble ». Il apparait  évident que la paix exige de chacun une action et non de la passivité.

    En choisissant de faire une sensibilisation sur les DESC, la CNDH a voulu rappeler l’importance de cette catégorie de droits dans la vie de l’être humain, surtout en cette période de crise sanitaire qui vient accentuer les inégalités au sein des populations, et exacerber la vulnérabilité des groupes défavorisés de la société.

    De plus, très peu de sensibilisations sont faites sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) ou droits de deuxième génération qui englobent à la fois le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit au travail, le droit à l’alimentation, le droit à l’eau,  le droit au logement, etc. Ces droits ont été pendant longtemps occultés au profit des droits civils et politiques, qui font très souvent l’objet d’une attention particulière donnant ainsi l’impression qu’ils sont plus importants que les DESC.

    En ouvrant les travaux de ces rencontres au nom de Madame le Président de la CNDH empêchée, les Commissaires, Monsieur SOHEY Dosseh (à Dapaong) et Madame ATITSO Afi (à Kpalimé)  ont invité les jeunes à mobiliser leurs énergies pour développer leurs localités respectives, à travers des initiatives locales, et offrir ainsi un mieux-être à leurs communautés, car selon eux, c’est ensemble que l’on devra construire la paix, en offrant aux populations de quoi se nourrir, se soigner, s’instruire, etc.

    En effet, selon les deux commissaires, face à la rareté des ressources et devant l’immensité des besoins, l’on ne peut que faire appel aux communautés de base pour accompagner les efforts des gouvernements.

    Ainsi, au cours de ces rencontres, les participants ont partagé leurs expériences sur « les initiatives nationales et locales en matière de DESC pour la consolidation de la paix en période de crise sanitaire » et suivi des communications sur la « CNDH et ses missions » et « L’impact de la covid19 sur la jouissance des DESC ».

    Cette communication principale a été développée par Monsieur KOMLAN Ekué Mawuto, Juriste et Consultant en droit de la femme. Il a d’abord défini le concept Droits de l’Homme, et rappelé les principes clés des droits de l’homme que sont  l’universalité, l’inaliénabilité, indivisibilité, interdépendance, l’égalité et la non-discrimination, ainsi que leurs sources, avant de s’appesantir sur les DESC.

    Selon le communicateur, les DESC ou droits de  2e génération, visent à  assurer un niveau de vie digne et adéquat aux individus. Leur réalisation ne peut se faire que progressivement, même si ces droits sont interdépendants de ceux de la première génération, les droits civils et politiques. Pour amener les Etats à réaliser ces droits, des principes leur sont imposés :

    • faire le maximum possible proportionnellement aux ressources disponibles ;
    • ne pas diminuer le niveau de réalisation des droits ;
    • ne pas utiliser le prétexte de l’absence ou de l’insuffisance des ressources pour ne pas réaliser les droits.

    Le conférencier a invité les acteurs des communautés à la base à contribuer à la réalisation des DESC en adoptant une Approche basée sur les droits de l’Homme (ABDH) en lieu et place d’une approche besoins.

    Il a, pour terminer, rappelé les liens directs qui existent entre la réalisation des DESC, la paix et la crise sanitaire liée à la Covid 19.

    Des exercices pratiques en travaux de groupes ont permis aux participants de mieux cerner les droits de l’homme et leur rôle dans la préservation de la paix dans les communautés.

    Il faut rappeler que, toujours dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la paix, la CNDH et ses antennes régionales avaient animé des émissions radiotélévisées sur le même thème, le 21 septembre 2020.

    Innocent POPOLE

    Service de presse de la CNDH

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