L’hôtel Palm Beach de Saly au Sénégal a abrité les 9 et 10 mai 2023 un atelier continental sur le thème “Promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs et prévenir les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes en Afrique francophone : travailler avec les institutions nationales des droits humains et s’engager dans l’Examen Périodique Universel”. L’atelier est organisé dans le cadre d’un partenariat entre la branche genre et droits humains de la division technique de l’UNFPA, notamment le bureau de l’UNFPA à Genève et les bureaux régionaux de l’UNFPA en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) et en Afrique de l’Est et Australe (AES). Il a bénéficié du soutien du Programme Conjoint UNFPA/UNICEF sur les MGF, et de l’Initiative Spotlight pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. La CNDH du Togo a pris part à cette rencontre.
L’objectif de cet atelier est de développer les capacités des Institutions nationales des droits de l’homme et de créer une dynamique entre les INDH et les bureaux de l’UNFPA afin de renforcer conjointement la responsabilité en matière de santé sexuelle et reproductive.
La CNDH du Togo a été représentée par madame Irène Ashira Tembe AISSAH-ASSIH, Commissaire, et madame KLU Akuwa Kafui, directrice de la communication.
Selon une estimation, l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) a le taux le plus élevé de natalité parmi les adolescentes au monde. Sur les 10 pays du monde possédant les pourcentages les plus élevés de grossesses avant 18 ans, 7 pays sont en AOC où 33% des femmes accouchent avant l’âge de 18 ans. Cette situation entraine une déscolarisation de nombreuses filles, une complication de la santé chez ces jeunes adolescentes, notamment les fistules obstétricales, de même que la mortalité néonatale et aussi le taux élevé de la mortalité maternelle.
Par rapport à cette situation, les INDH, lors de la 11ème conférence internationale du Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CIC) tenue à Amman en Jordanie en 2012, se sont formellement engagées à promouvoir et à protéger la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) en tant que priorité dans les efforts visant à faire progresser les droits des femmes et des filles. Mais force est de constater que toutes les INDH ne se sont pas impliquées. La rencontre de Saly se veut une occasion de renforcer leurs compétences et de jeter les bases d’une collaboration étroite entre les bureaux nationaux de l’UNFPA et les INDH.
Plusieurs thématiques ont été développées en vue de mieux comprendre le rôle des INDH dans le soutien à la responsabilité en matière de SDSR, y compris les pratiques préjudiciables, entre autres, “L’engagement des INDH en matière de droits sexuels et reproductifs et d’égalité de genre”, “Planifier une évaluation/enquête nationale : méthodologie et bonnes pratique”, “Le rôle des INDH dans le processus EPU : opportunités offertes par le processus EPU pour promouvoir le suivi des recommandations des enquêtes des INDH”.
Il y a lieu de rappeler que cet atelier continental francophone est la deuxième édition de ce genre. La première était un atelier continental anglophone tenu en décembre 2022 à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Service de presse de la CNDH